Le projet de réhabilitation des infrastructures routières de la Route Nationale RN9 Toliara-Befandriana, est un projet se trouvant dans le programme « 206-DEVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES ROUTIERES ». Ce dernier est placé dans le premier axe de Plan Emergence de Madagascar et s’inscrit dans l’Objectif de Développement Durable

La zone du projet est située dans la région Sud-Ouest du pays. Cette région Sud-Ouest,  présente un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale, 75% contre 69% à l’échelle nationale, 2005, et une exposition accrue aux catastrophes naturelles et plus particulièrement les cyclones se formant dans le canal du Mozambique entrainant des vents violents et de fortes précipitations provoquant des inondations catastrophiques. De plus, la région peut se trouver enclavée pendant les périodes longues atteigant huit mois dans l’année.

Toutefois, elle a un potentiel agricole et touristique important. En effet, le projet d’aménagement d’infrastructures routières (PAIR) est cofinancé par la BAD, l’OFID et le Gouvernement Malagasy. D’une part, la plupart des activités du projet ont été réalisés dont l’aménagement du tronçon de route en terre reliant Toliara à Analamisampy, soit un linéaire de 105 km sur la RN9 (Toliara/Bevoay) ; la construction du pont de Befandriana sur la RN9, d’une portée de 160 m ; la reconstruction du Pont Pomay sur la RN35.

D’autre part, certaines activités constituant des travaux antérieurs ne sont pas encore terminés telles que les aménagements connexes relatifs à la réhabilitation de pistes rurales et à la construction de classes d’école au profit des populations riveraines ; Tsianisiha-Andoharano du PK 0+000 au PK 16+570 ; et des travaux sont en cours dont l’aménagement de la section urbaine de Toliara (PK 0+000 au PK 1+400), ainsi que la reconstruction du pont Ranozaza et ses voies d’accès, la reconstruction de la plateforme d’Ankililoaka, la mise en place d’un pèse essieux, études de la digue de Fiherenana et du pont de Manombo.

Il est à remarquer que le financement BAD a été clôturé en Juin 2019 et le reliquat sur la part de l’OFID a été destiné pour la reconstruction du pont Ranozaza et l’aménagement de la section urbaine de Toliara, l’installation d’une station de contrôle de charge fixe à la sortie de Toliara, ainsi que le contournement du marché hebdomadaire d’Ankililoaka où la circulation est momentanément perturbée par les charrettes et les zébus des paysans lors du marché hebdomadaire. En outre, des recommandations ont été effectuées lors de l’audit en sécurité routière de la RN9, en 2019, telles que l’insuffisance des signalisations verticales et des problèmes de visibilité sur les alignements courbes

Le projet vise notamment à apporter du développement sur le lieu, sur la population locale, voire même sur le territoire national. Suivant les études, il vise à désenclaver la partie Sud-Ouest de Madagascar, dans les districts de Toliara et de Morombe de la région d’Atsimo-Andrefana, d’où la réduction de l’insécurité rurale par l’ouverture de grand axe de liaison et de communication. Il permet également d’exploiter le potentiel touristique et agricole de la région, d’améliorer les conditions de desserte de la région en offrant une liaison favorable et des conditions de vie des populations de la zone d’influence du projet (ZIP), en facilitant l’accès aux services et infrastructures socio-économiques de base.

Vu d’ensemble, l’exécution du projet est en bonne marche. Pourtant, des hypothèses de risques se posent : la mauvaise gestion de l’infrastructure routière telle que le non-respect des charges, l’utilisation des charrettes à bandages métalliques, le non-respect du code de la route. Les solutions adoptées sont la mise à disposition d’un pèse essieux à proximité du pont de Ranozaza, qui est déjà un atout, mais selon les études, le renforcement par des panneaux de signalisation périodique des usagers de la route serait le mieux ; l’utilisation des charrettes pneumatiques. En fait, les solutions sus-citées font fortement appel à l’intervention des autorités locales, les gendarmes et la police. Les usagers doivent être aussi informés sur la conduite à tenir.
Le projet sera achevé d’ici décembre 2022.